Dans son article enseigner la grammaire autrement, paru dans la revue Québec français, Suzanne Chartrand nous explique l’importance de modifier la façon dont on enseigne la grammaire. Ce qu’explique Madame Chartrand lorsqu’elle nous dit qu’il serait grand temps de changer notre façon d’enseigner, à savoir qu’il ne s’agit pas d’imposer des règles de grammaire aux élèves et de les appliquer par des séries d’exercices. Ce n’est vraiment pas ce qu’il faut faire et ce qu’elle conseille, car ce n’est pas énormément efficace à long terme, puisque les élèves oublient rapidement. Il y a quelques étapes à respecter pour en arriver à un bon résultat et ainsi éviter le « bourrage de crâne » et les répétitions.
Tout d’abord, il est important de permettre à l’élève d’explorer, de manipuler, de comparer et de classer les mots afin de l’amener à prendre un peu d’avance en ce qui attrait à la matière que nous voulons lui enseigner. Ensuite, avec l’aide des observations que l’élève va avoir faits, il va être en mesure d’émettre des théories qu’il pourra valider à partir d’autres textes. Il pourra établir, tout en faisant des liens, s’il s’agit ou non d’une règle qu’il doit suivre. Cette dernière pourra être vérifiée dans divers ouvrages de grammaire afin de permettre à l’élève de comparer toutes les références. Ceci étant fait, l’élève pourra réinvestir ses connaissances tout en se pratiquant à l’aide de travaux d’écriture et de compréhension de lecture.Ce procédé est très motivant pour l’élève, car il sent qu’il peut s’investir et que tous ses efforts donnent de beaux résultats. Elle habitue l’élève à expérimenter en développant son esprit critique et lui enseigne à se poser des questions. De plus, cette démarche amène des discussions en classe en favorisant ainsi la communication.
Par contre, il faut prendre garde, car tous ces apprentissages ont leurs limites. Il faut davantage faire attention pour ne pas perdre l’intérêt des élèves, faire des liens entre la théorie et la pratique, viser un élément précis à étudier et nommer simplement et clairement les phénomènes observés. Madame Chartrand précise que cette démarche demande beaucoup de temps, mais apporte des résultats très satisfaisants. Donc, pourquoi ne pas se risqué et ainsi diversifié notre façon d’enseigner.
D'après le texte de Suzanne G. Chartrand:
CHARTRAND, S-G. (1999) "Enseigner la grammaire autrement: animer une démarche active de découverte", La grammaire au coeur du texte, Québec français, no hors série, p. 10 - 12.
Bienvenue sur mon blog!!!
Vous y trouverai quelques réflexions personnelles que je dois élaborer dans le cadre de mon cours de grammaire systématique, dipensé par Madame Gabrielle Saint-Yves, à l'Université du Québec à Chicoutimi. (hiver 2009) Étant donné que la langue française est en éternel changement, je trouve important d'avoir un endroit où je peux y mettre les sites qui, à mon avis, sont les plus utiles en ce qui attrait à la langue. Vous trouverai aussi certaines notions qui sont difficiles à comprendre et à mettre en pratique pour la plupart des gens. Je me donne ainsi comme mission de nous aider à perfectionner cette langue qui est si belle mais tellement complexe...
Bonne visite et n'hésitez pas à me faire part de vos questions et de vos commentaires!
Caro :)
Description du cours Grammaire Systématique
Nouveau cours offert par Gabrielle Saint-Yves à l'hiver 2009, UQAC
Réflexions sur la construction, la classification et l’organisation des représentations grammaticales du français. Développer une connaissance approfondie et une maîtrise rigoureuse des notions grammaticales du français. Développer l'habileté à observer et à analyser des phénomènes grammaticaux de complexité variée. Survol historique de la construction des connaissances grammaticales. Grammaire et théories linguistiques. Principes et fondements d'une grammaire scientifique : notion de grammaticalité et d'acceptabilité, de cooccurrence, d'opposition, de paraphrase. Approfondissement de l'utilisation des outils d'analyse. Orientations des grammaires scolaires actuelles. Manipulations linguistiques (déplacement, effacement, substitution, addition). Étude approfondie de quelques phénomènes grammaticaux en prenant en compte les dimensions morphologiques, syntaxiques ou sémantico-énonciatives.
Réflexions sur la construction, la classification et l’organisation des représentations grammaticales du français. Développer une connaissance approfondie et une maîtrise rigoureuse des notions grammaticales du français. Développer l'habileté à observer et à analyser des phénomènes grammaticaux de complexité variée. Survol historique de la construction des connaissances grammaticales. Grammaire et théories linguistiques. Principes et fondements d'une grammaire scientifique : notion de grammaticalité et d'acceptabilité, de cooccurrence, d'opposition, de paraphrase. Approfondissement de l'utilisation des outils d'analyse. Orientations des grammaires scolaires actuelles. Manipulations linguistiques (déplacement, effacement, substitution, addition). Étude approfondie de quelques phénomènes grammaticaux en prenant en compte les dimensions morphologiques, syntaxiques ou sémantico-énonciatives.
dimanche 22 février 2009
lundi 9 février 2009
lundi 2 février 2009
Grammaire Meigret 1550
Louis Meigret est "né à Lyon en 1510 et y est mort en 1558. Malgré le fait qu’il soit mort si jeune, Meigret a réalisé beaucoup de choses par rapport à la langue française. Il fut un grand grammairien et un réformateur de la langue française de la Renaissance. Il a écrit en 1550 la première grande grammaire du français que nous allons traiter un peu plus loin. Louis Meigret a été un défenseur de la réforme de l’orthographe française, qu’il a cherché tant bien que mal à simplifier en proposant notamment des symboles nouveaux en favorisant ainsi une orthographe phonétique."
Le XVIe siècle est celui de la Renaissance, époque de grand développement, tant sur le plan des technologies que sur le plan des découvertes. Ce siècle est une période très prospère pour les bourgeois et les aristocrates, malheureusement le petit peuple, lui, vit une grande misère. Sur tous les plans, cette époque est marquée par la dominance de l´Italie. Cette dernière a, de par sa domination, énormément influencé la France et sa langue. D´ailleurs à la cours, on s’exprime autant en italien qu’en « françois ». Les coutumes et la mode italiennes sont très courues.
C’est donc à cette époque que les grammaires commencent à proposer des termes tels que « conjugaison, adjectifs, terminaison… » Meigret a publié son Tretté de la grammaire francoeze, première grammaire française en français, en 1550, il voulut amener une écriture collée au langage qui refléterait la réalité de l'emploi de la langue. Ainsi nous écririons comme nous parlons. La graphie qu'il proposait était très singulière comme nous le démontre l'extrait suivant.
[J]e suys asseuré q’une bone partíe de çeus qi s’ęn męlet, sont si fríans de suyure le stile Latin, ę d’abandoner le notre, qe combien qe leur’ parolles soęt nayuemęnt Françoęzes : la maouęz’ ordonançe rent toutefoęs le sens obscur, auęq vn gran’ mecontęntemęnt de l’oręlle du lecteur, ę de l’assistęnçe. De vrey si nou’ consideron’ bien le stile de la lange Latin’ ę celuy de la notre, nou’ lę’ trouuerons contręres en çe qe comunemęnt nou’ fęzons la fin de claoz’ ou d’un discours, de çe qe lę Latins font leur comęnçemęnt : ę si nou’ considerons bien l’ordre de nature, nou’ trouuerons qe le stile Françoęs s’y ranje beaocoup mieus qe le Latin. Car lę’ Latins prepozent comunemęnt le souspozé ao vęrbe, luy donans ęn suyte le surpozé.
Mais la grammaire selon Meigret a été rejetée de façon presque unanime. C'est tout de même à Meigret que nous devons l’emploi des adjectifs « français » et « française », à la place de « françois » et « françoise ».
(D'après le site Histoire de la langue française, Jacques Leclerc, en collaboration avec l'Université Laval) http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/HIST_FR_s5_Renaissance.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Meigret
Le XVIe siècle est celui de la Renaissance, époque de grand développement, tant sur le plan des technologies que sur le plan des découvertes. Ce siècle est une période très prospère pour les bourgeois et les aristocrates, malheureusement le petit peuple, lui, vit une grande misère. Sur tous les plans, cette époque est marquée par la dominance de l´Italie. Cette dernière a, de par sa domination, énormément influencé la France et sa langue. D´ailleurs à la cours, on s’exprime autant en italien qu’en « françois ». Les coutumes et la mode italiennes sont très courues.
C’est donc à cette époque que les grammaires commencent à proposer des termes tels que « conjugaison, adjectifs, terminaison… » Meigret a publié son Tretté de la grammaire francoeze, première grammaire française en français, en 1550, il voulut amener une écriture collée au langage qui refléterait la réalité de l'emploi de la langue. Ainsi nous écririons comme nous parlons. La graphie qu'il proposait était très singulière comme nous le démontre l'extrait suivant.
[J]e suys asseuré q’une bone partíe de çeus qi s’ęn męlet, sont si fríans de suyure le stile Latin, ę d’abandoner le notre, qe combien qe leur’ parolles soęt nayuemęnt Françoęzes : la maouęz’ ordonançe rent toutefoęs le sens obscur, auęq vn gran’ mecontęntemęnt de l’oręlle du lecteur, ę de l’assistęnçe. De vrey si nou’ consideron’ bien le stile de la lange Latin’ ę celuy de la notre, nou’ lę’ trouuerons contręres en çe qe comunemęnt nou’ fęzons la fin de claoz’ ou d’un discours, de çe qe lę Latins font leur comęnçemęnt : ę si nou’ considerons bien l’ordre de nature, nou’ trouuerons qe le stile Françoęs s’y ranje beaocoup mieus qe le Latin. Car lę’ Latins prepozent comunemęnt le souspozé ao vęrbe, luy donans ęn suyte le surpozé.
Mais la grammaire selon Meigret a été rejetée de façon presque unanime. C'est tout de même à Meigret que nous devons l’emploi des adjectifs « français » et « française », à la place de « françois » et « françoise ».
(D'après le site Histoire de la langue française, Jacques Leclerc, en collaboration avec l'Université Laval) http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/HIST_FR_s5_Renaissance.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Meigret
Gallica, bibliothèque française :
mercredi 21 janvier 2009
Coup de coeur (en remplacement de "Qu'est-ce qu'une grammaire ouverte")
Il y a quelques années, j’ai reçu en cadeau trois petits livres français tirés de la série Mémo et qui, depuis ce temps, me sont vraiment « coup de cœur » et très utiles en ce qui attrait à certaines notions de la langue française. Tous proviennent de la même maison d’éditions : Librio. Plusieurs ouvrages sont disponibles sur le site internet www.librio.net. La série Mémo « propose des ouvrages de références inédits, complets et accessibles, pour apprendre, comprendre ou se perfectionner dans les grands domaines du savoir. » Ceux qui m’intéressent se concentrent qu’au français. Ce sont des livres très intéressants, faciles à utiliser et pratique autant pour les amoureux de la langue française que pour les personnes éprouvant des difficultés.
Le premier livre s’intitule Le mot juste et est écrit par Pierre Jaskarzec. Trouver le mot juste n’est pas toujours simple et ce livre devient donc un outil indispensable pour enrichir son vocabulaire et améliorer son expression écrite. Plusieurs articles clairs et précis citent plusieurs exemples permettant d’éviter bien des erreurs et des confusions entre les mots. Je trouve que cet ouvrage est intéressant surtout pour les amoureux de la langue française et j’ai tout de suite été séduite par la facilité à utiliser et à comprendre ce petit bijou.
Le deuxième ouvrage est écrit par Mélanie Lamarre et s’intitule : Dictées pour progresser. Il propose 43 dictées de niveau de difficulté divers pour mettre en application les principales règles d’orthographe, de grammaire, de conjugaison du français, ainsi que 33 leçons d’orthographe. Ce livre est vraiment intéressant, car il comporte 7 étapes qui nous guident et nous aident à évoluer. Il traite aussi bien du participe passé que de l’accord des adjectifs ou des homophones. La leçon est là pour nous expliquer la notion qui pose problème et une dictée y est rattachée pour la mettre en pratique.
Le dernier ouvrage s’intitule : Difficultés du français et est écrit par Jean-Pierre Colignon. Il traite d’un grand nombre de mots et expressions dont l’orthographe, la prononciation ou la signification peuvent présenter une difficulté pour l’usager. Nous y retrouvons donc, par ordre alphabétique, des articles constituant un dictionnaire des difficultés du français où sont répertoriées toutes les erreurs commises à répétition telles que des pléonasmes, des erreurs de construction, etc. Ce petit ouvrage est intéressant à savoir si les mots ou expressions que nous utilisons sont dites correctes ou non.
Le premier livre s’intitule Le mot juste et est écrit par Pierre Jaskarzec. Trouver le mot juste n’est pas toujours simple et ce livre devient donc un outil indispensable pour enrichir son vocabulaire et améliorer son expression écrite. Plusieurs articles clairs et précis citent plusieurs exemples permettant d’éviter bien des erreurs et des confusions entre les mots. Je trouve que cet ouvrage est intéressant surtout pour les amoureux de la langue française et j’ai tout de suite été séduite par la facilité à utiliser et à comprendre ce petit bijou.
Le deuxième ouvrage est écrit par Mélanie Lamarre et s’intitule : Dictées pour progresser. Il propose 43 dictées de niveau de difficulté divers pour mettre en application les principales règles d’orthographe, de grammaire, de conjugaison du français, ainsi que 33 leçons d’orthographe. Ce livre est vraiment intéressant, car il comporte 7 étapes qui nous guident et nous aident à évoluer. Il traite aussi bien du participe passé que de l’accord des adjectifs ou des homophones. La leçon est là pour nous expliquer la notion qui pose problème et une dictée y est rattachée pour la mettre en pratique.
Le dernier ouvrage s’intitule : Difficultés du français et est écrit par Jean-Pierre Colignon. Il traite d’un grand nombre de mots et expressions dont l’orthographe, la prononciation ou la signification peuvent présenter une difficulté pour l’usager. Nous y retrouvons donc, par ordre alphabétique, des articles constituant un dictionnaire des difficultés du français où sont répertoriées toutes les erreurs commises à répétition telles que des pléonasmes, des erreurs de construction, etc. Ce petit ouvrage est intéressant à savoir si les mots ou expressions que nous utilisons sont dites correctes ou non.
Les grammaires existent-elles dans toutes les langues?
Le nom de la « grammaire » nous vient du grec : la grammatikè tekhnè et existe depuis bien longtemps. J’ai donc poussé la recherche à savoir s’il existait des grammaires dans toutes les langues, même si je me doutais un peu de la réponse. J’en viens donc à dire que oui, les grammaires existent dans toutes les langues. Il est important, peu importe la langue que nous parlons ou que nous voulons apprendre, d’avoir des ouvrages pour nous aider à nous perfectionner et à ne pas faire d’erreurs. Prenons par exemple la langue russe, j’ai trouvé plusieurs livres de grammaire dont un fort intéressant Grammaire du russe d’aujourd’hui, écrit par Michel Chicouène.[1] Il y a également un article qui souligne que « dans les modèles de la linguistique soviétique, on distinguera plusieurs orientations selon les buts visés et les méthodes mises en œuvre. Créés au départ comme des systèmes purement théoriques, ils visent cependant à des applications pratiques : traduction automatique, enseignement des langues, élaboration des dictionnaires, etc. »[2] Il y en est de même pour l’espagnol[3], l’anglais, le grec, les langues autochtones, etc. Peu importe la langue, nous pouvons trouver un ou plusieurs ouvrages pour nous aider. La Grammaire méthodique du français confirme également que toutes les langues possèdent leur propre grammaire. Chaque langue, tout comme le français, peut s'avérer difficile à comprendre et à maîtriser ce qui nécessite d’avoir au moins un bon ouvrage pour en atténuer sa complexité. Voilà donc ce qui me pousse à dire que les grammaires existent dans toutes les langues.
[1] http://livre.fnac.com/a1535156/Michel-Chicouene-Grammaire-du-russe-d-aujourd-hui
[2]http://www.universalis.fr/corpus2encyclopedie/117/0/T300502/encyclopedie/LINGUISTIQUE_SOVIETIQUE.htm
[3] http://www.amazon.fr/grammaire-espagnole-Monique-Da-Silva/dp/2218722674
[1] http://livre.fnac.com/a1535156/Michel-Chicouene-Grammaire-du-russe-d-aujourd-hui
[2]http://www.universalis.fr/corpus2encyclopedie/117/0/T300502/encyclopedie/LINGUISTIQUE_SOVIETIQUE.htm
[3] http://www.amazon.fr/grammaire-espagnole-Monique-Da-Silva/dp/2218722674
mercredi 14 janvier 2009
Le français...une compétence transversale
Un autre débat qui commence à nous irriter est celui qui concerne le français des élèves et des enseignants qui serait, selon certains, complètement innacceptable. Pourtant, certains journalistes, pour ne pas les nommer, qui s'en donnent à coeur joie dans le sujet, font eux-mêmes des fautes dans leurs articles. Tout d'abord, nous ne sommes pas en accord avec ces oui-dire et d'ailleurs plusieurs ont déjà défendu la cause. Sur ce, nous poussons la question plus loin, à savoir est-ce que la langue est seulement l'affaire des profs de français? Nous croyons que cela devrait être une préoccupation de l’ensemble des enseignants et ce, toutes matières confondues. Sur ce point, tous les enseignants devraient avoir le souci de la lecture et de l’écriture pour ainsi éviter les difficultés dues à des faiblesses en lecture qui se répercutent à tous les niveaux et dans toutes les formes d’apprentissage. C’est en ce sens que l’on dit que la lecture et l’écriture sont des compétences transversales. Or, beaucoup d’enseignants se plaignent qu’ils ne savent pas comment enseigner les stratégies efficaces de lecture pourtant, ils travaillent constamment avec des manuels et des textes. Plusieurs recherches confirment que la seule compétence en lecture est déterminante dans l’obtention du diplôme de fin d’études pour plusieurs.
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